Les entretiens filmés, indexés et documentés ici, témoignent de pratiques artistiques, théoriques ou scientifiques mettant en jeu les problématiques du laboratoire liées par exemple au programme de recherche les images opératoires.
Samuel Bianchini
Entretien, 2015
Samuel Bianchini est artiste et enseignant-chercheur à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD), PSL Research University, Paris. Il vit et travaille à Paris.
Ses réalisations mettent en œuvre des opérations physiques et symboliques, en contexte, en public et en temps réel, nous incitant à contempler, à réfléchir autant qu’à agir. Soutenant le principe d’une “esthétique opérationnelle”, Samuel Bianchini interroge les rapports entre nos dispositifs technologiques les plus prospectifs, nos modes de représentation, nos nouvelles formes d’expériences esthétiques et nos organisations sociopolitiques. Pour cela, il collabore avec de nombreux scientifiques et laboratoires de recherche en sciences de la nature et en ingénierie.
Alexandre Castonguay
Entretien, 2015
Alexandre Castonguay travaille dans le domaine des nouveaux médias. Ses œuvres exploitent à la fois la technologie désuète et les logiciels libres. Elles mettent en perspective les pratiques et le discours (tant artistiques que corporatifs) touchant les arts médiatiques et la commercialisation des outils logiciels auxquels ils font appel.
Jean Dubois
Entretien, 2015
Sa pratique artistique zigzague entre dispositifs interactifs, textualité combinatoire, relations intersubjectives, jeux de reflets et approches in situ. Il enseigne à l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal et préside le conseil d’administration de Vox, centre de l’image contemporaine. Il est également membre fondateur d’Hexagram, centre interuniversitaire des arts médiatiques.
Tania Ruiz
Entretien, 2015
Tania Ruiz est née au Chili et a été élevée en Colombie. Elle a étudié le cinéma et la télévision à Bogota. Depuis 1999, elle vit à Paris, travaillant principalement dans la vidéo et dans les arts visuels. En 2004, elle complète un doctorat en arts (Université de Paris I) et occupe un poste de chercheur et d’enseignant depuis 2011 (Université de Paris VIII). Ses œuvres ont été présentées dans plusieurs expositions et festivals internationaux. L’espace public a été un sujet central de sa recherche et de sa pratique artistiques. En 2009, elle a créé ‘GardeTemps’ une sculpture temporaire lumineuse et vidéo pour le programme d’art public olympique de la ville de Vancouver. Son installation monumentale Elsewhere est exposée à la gare centrale de Malmö «Citytunneln» depuis la fin de l’année 2010. Entre 2012 et 2016, elle a travaillé principalement dans des pièces vidéo et des installations génératives. En 2016, elle a achevé le ‘The missing picture’ – une œuvre discontinue pour Nydala et ‘Örebro Variations’ pour la ville d’Örebro au printemps 2017.
Annelore Schneider (Collectif-fact)
Entretien, 2015
Le collectif_fact est constitué d’Annelore Schneider et Claude Piguet. Ils vivent et travaillent à Genève et à Londres. Leurs projets, essentiellement vidéo, sont souvent une déconstruction de ce que l’on considère comme des codes cinématographiques de notre culture visuelle. Ils s’intéressent particulièrement aux répétitions du quotidien, aux stéréotypes et aux clichés qui imprègnent notre culture populaire et travaillent principalement sur les aspects du (anti)spectacle, des simulacres et de l’appropriation. Pour ce faire, ils dissèquent les différentes façons dont on peut s’approprier, perturber et rééditer un récit, afin d’en construire des narrations différentes et des significations alternatives. Leurs vidéos utilisent fréquemment la capacité du spectateur à s’inventer des histoires à partir de divers fragments. En effet, leurs vidéos mélangent un ensemble complexe de références : des morceaux de dialogues de films, des citations et des extraits de musique. On y découvre un collage d’images familières, reconnaissables, avec une multitude d’allusions aux films classiques du cinéma. Ils jouent avec notre désir d’être entrainés et trompés par ces images et ces histoires.
En créant des vidéos qui s’approprient codes et stratégies cinématographiques, ils encouragent le spectateur à une réflexion critique sur les habitudes qui conditionnent nos perceptions de la réalité.