Radio Pirate
Radio Pirate au sein de l’ENSP, 2021
Mené par Caroline Bernard, Simon Nicaise et Guillaume Stagnaro
Avec la participation de Julie Gouirand, Constance Heilmann-Herat, Marie Perraudin, Juliette Frechuret, Fanny Bonnichon et Maeghan Leith Mourier
Ecouter la radio du workshop sur le site de *Duuu
Pirate! Radio pirate! Au terme de cinq jours de création, six étudiantes ont réalisé une émission en direct, au sein du nouveau bâtiment de l’École nationale supérieure de la photographie, en collaboration avec Caroline Bernard, Simon Nicaise, et Guillaume Stagnaro. Elles ont ainsi piraté les ondes de France info sur plusieurs centaines de mètres, et dispersé des radios dans tout le bâtiment.
Le sujet ? Le commun. Le commun à réinventer en période de crise sanitaire, à réinventer quand on est jeune, artiste, et qu’on doit malgré tout, parvenir à se projeter ensemble.
Au sommaire, des photographies que vous ne verrez pas, des rencontres sur Tinder, des librairies désertées, des questions existentielles sur le white cube, et de la poésie.
L’image s’en va-t-en guerre
Workshop sur l’iconographique numérique de la guerre, mars 2015
Mené par Caroline Bernard avec Matthieu Chérubini
En s’inspirant notamment du travail d’Harun Farocki sur les images opératoires, ce workshop initie une réflexion sur l’image dans le contexte de la guerre. Par exemple, l’utilisation massive des drones militaires transforme l’économie générale de la guerre. Le champ de bataille est remplacé par un dispositif asymétrique ; la caméra permet une reconnaissance du terrain, le déchiffrant à distance, hors de portée létale de l’ennemi. L’image relie ainsi le soldat à la guerre.
On a vu également ces dernières années, les soldats témoigner de leur quotidien en diffusant sur des réseaux sociaux des images saisies sur le terrain. À l’inverse ici, la guerre semble plus proche, relayée par des individualités identifiables. On comprend donc que, selon le dispositif de saisie des images, la guerre n’est pas vécue, perçue selon les mêmes modèles de représentation.
Dans ce workshop, l’étudiant est sensibilisé à un corpus d’artistes et de théoriciens en lien avec cette thématique. Il doit également réaliser un projet personnel avec le soutien de l’intervenant extérieur.
Ce workshop a été prolongé sous la forme d’un projet de recherche en mars 2016. Une équipe comprenant Caroline Bernard, Matthieu Chérubini et les étudiants Mathilde Moignard et Prune Phi s’est constitué pour la réalisation du prototype Overskopia.
OBSIN 2015
Workshops et tables rondes avec Caroline Bernard, Annelore Schneider, Tania Ruiz Guitierez, Frédérique Entrialgo, Nicolas Nova, Jean Dubois, Caroline Renard, Anne Zeitz, Alexandre Castonguay, Peter Sinclair
Lieu d’échanges et de réflexion, l’édition de l’Obs/IN 2015 a poursuivi son exploration des pratiques de création des images numériques. La cinquième édition du colloque s’est tenu du 8 au 12 décembre 2015 et a eu pour thème : les images opératoires.
Comment les images et données qui ne sont pas destinées, à l’origine, au regard humain, mais à la cognition machinique, et qui sont la base du fonctionnement de diverses technologies de la guerre, de la production, de la surveillance ou de la communication, se reflètent-elles dans des pratiques artistiques ?
Cette question a été abordée à travers les notions d’hybridation, de cartographie, d’identité et d’identification.
La journée du samedi 12 décembre a rendu publique, de 10h à 17h à l’Enclos Saint-Césaire, les recherches et projets questionnant ce thème et créés dans le cadre de trois workshops inter-écoles et de la première résidence de l’artiste montréalais Alexandre Castonguay.
Une exposition à l’Archevéché d’Arles a présenté les prototypes des étudiant.e.s réalisés durant les trois workshops ainsi que le projet Cocíclo d’Alexandre Castonguay: ce projet permet de partager, via les appareils mobiles, les valeurs de pollution captées au fil de dérives dans la ville. Œuvre participative, le public est invité à utiliser le dispositif dans l’espace urbain.