Publications

Articles – revue Inframince

Calibrer la terre
Caroline Bernard
Inframince n°12 – Article en pdf

De nouveaux imaginaires géographiques : au-delà des images opératoires
Jean Dubois, Caroline Bernard, Nans Bortuzzo, Alexandre Castonguay, Alice Jarry, Guillaume Pascale

Inframince n°15 – Article en pdf

Conférences

Colloque Actes & Images, le 18 janvier 2019
Caroline Bernard
Le Réel comme matière plastique : caméras et continuum spatio-temporel

Lorsqu’un phénomène est enregistré par une caméra, sa cohérence spatiotemporelle est, dans le même temps, transformée et préservée. Les dispositifs filmiques présentés dans cette conférence tentent, en recourant à l’enregistrement vidéo, de s’approprier le réel comme une matière et de figurer le continuum spatiotemporel. Les artistes déjouent ainsi l’inexorabilité de notre condition spatiotemporelle et tentent de révéler des dimensionnalités inaccessibles autrement. Les films supplantent leur bidimensionnalité originelle pour prendre forme, ils sont des tubes, des ellipses, des anamorphoses jusqu’à devenir parfois des objets préhensibles. L’enregistrement vidéo, en s’ancrant dans le territoire, permet aussi une appropriation du temps et de l’espace à une échelle planétaire. La machine de vision est parfois mondialisée, la prise de vue a lieu à distance par l’entremise d’une webcam séparée de l’opérateur par des milliers de kilomètres. Les images deviennent des outils de mesure et de déchiffrement de la planète, les films sont alors de nature géodésique, c’est-à-dire qu’ils contribuent à une mensuration poétique du globe terrestre.

Conférence de Caroline Bernard dans le cadre du colloque Actes & Images, le 18 janvier 2019

Colloque Vues & Données, le 14 février 2020
Caroline Bernard
Des données à la posologie

La géodésie est la science de la mesure de la Terre. Aujourd’hui, par la conjonction de la caméra et de l’algorithme, on dessine de nouvelles géographies fondées sur le fractionnement de l’image en données quanti ables. Cette approche quantitative dissout le tout de l’image dans une grande machinerie planétaire au profit de la somme de ses parties. Les activités humaines sont ainsi réduites, sur la base d’informations essentiellement visuelles, à des calculs algorithmiques. En fonction de leur analyse, on déclare symptômes, prescriptions et posologies.